Depuis plusieurs années, les concessions automobiles de Guadeloupe, en lien avec les constructeurs, mènent une campagne de rappel pour remplacer les airbags défectueux de marque Takata.
Aujourd’hui, le Groupement des Concessionnaires Automobiles de Guadeloupe (GDCAG), en collaboration avec les services de l’État, prend une nouvelle initiative pour renforcer l’impact de ces rappels : une vaste campagne de communication est lancée à l’échelle du territoire afin d’informer la population et d’accélérer le retrait de ces équipements dangereux.
Grâce à ces efforts, plus de 20 000 véhicules ont déjà été pris en charge. Mais autant restent encore en circulation, exposant quotidiennement leurs occupants à un risque grave, voire mortel. Ces airbags, utilisés entre 1996 et 2019, présentent un risque avéré d’explosion. En cas de défaillance, ils peuvent projeter des fragments métalliques dans l’habitacle, entraînant des blessures graves, voire le décès des passagers. Il s’agit de l’un des plus importants rappels de sécurité de l’histoire automobile mondiale.
En Guadeloupe, le risque est particulièrement élevé. Le climat tropical – marqué par une chaleur constante, une humidité élevée et une forte salinité de l’air – accélère la dégradation chimique des composants des airbags, augmentant fortement les probabilités de défaillance.
Les études menées par les constructeurs confirment que les zones tropicales et humides, comme les territoires ultramarins, sont plus exposées. Ce n’est donc pas un hasard si les victimes françaises recensées jusqu’à présent sont majoritairement issues de l’Outre-mer, en particulier de Guadeloupe.